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CDR dupliqué en usine.
Passionnante étude sonore d’un moment de la vie d’amphibiens avec l’idée également d’interpréter électroniquement leur activité.
“Les amphibiens ont un nombre stupéfiant de modes de reproduction. Certaines espèces sont vivipares et accouchent de petits déjà formés, d’autres incubent leurs tétards dans leur estomac ou la peau de leur dos. D’autres encore se rassemblent lorsque les conditions sont optimales et produisent une grande quantité d’oeufs qui seront abandonnés à leur sort. C’est ce que l’on appelle les reproductions explosives.
[…]
Le pic d’activité de la reproduction offre un spectacle visuel mais génère également un mur de son avoisinant les 100 décibels. L’entièreté du spectre sonore généré est audible par l’homme et peut être entendu à plusieurs centaines de mètres de la mare, si bien que l’étude du phénomène nécessite des protections auditives.
[…]
Après l’installation près d’une mare d’un sommaire système de diffusion développant un volume sonore proche de celui d’une explosion, nous diffusons une heure de son puis allons observer une autre mare proche, laissée sans diffusion sonore. L’aller/retour constant entre ces deux points d’écoute et d’observation nous donne une idée des comportements induits par la présence du son. Au bout d’environ une heure de diffusion, nous observons une dizaine d’Osteocephalus leprieuri des deux sexes se regrouper autour de l’enceinte, ainsi que d’autres espèces plus timides restant en périphérie. Les jours suivants, le système de diffusion fut déplacé à une centaine de mètres en dehors de la mare et attira également quelques espèces restant invisibles sur la mare non équipée.” Antoine Fouquet – Chargé de Recherche au CNRS