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Découvert (plus juste que redécouvert) grâce à la compositrice Mary Jane Leach qui gère ses archives, le travail de Julius Eastman (1940 – 1990) éblouit par sa force et son intensité. Figure du post-minimalisme nord-américain celui qui lorgne aussi sur la pop avec des musiciens comme Arthur Russell, Glenn Branca ou Rhys Chatham, il a aussi été chanteur pour des œuvres de Peter Maxwell Davies ou Meredith Monk. Black, homosexuel, et toxico sur la fin de sa vie, il a vécu en marge et il est mort dans la solitude.
Ici Blume réédite trois pièces pour pianos que l’on avait pu découvrir dans le coffret CD “Unjust malaise” paru chez New World en 2006.
« Crazy Nigger » (1980) pour quatre pianos. Des accumulations organiques dans un processus de recouvrement où chaque nouvelle section contient la précédente, un enchevêtrement rythmique étonnant.
Interprètes : Julius Eastman, Franck Ferko, Janet Kattas, Patricia Martin.
« Gay Guerrilla » (1980) et « Evil Nigger » (1979) pour quatre pianos. La première pièce joue sur l’accumulation. La seconde sonne comme l’équivalent des pièces pour guitare de Glenn Branca.
Interprètes : Julius Eastman, Franck Ferko, Janet Kattas, Patricia Martin.